LZ 1660 und 2100
Alexis Muston: „Journal d’étudiant“ (Darmstadt und Odenwald September–Oktober 1833 sowie Straßburg 1834); Bourdeaux nach 1870

Georg Büchner ein Vergötterer der Revolution

Deutsche Übersetzung im zweiten Teil des Dokuments

245

Enfin Mr du Thill m’a répondu. Les archives me seront ouvertes, et tout ce qui concerne les Vaudois, au ministère de l’intérieur, y sera transporté, pour être mis à ma disposition. – J’y vais le jour même, et prends copie de plusieurs pièces; mais comme il y en a bon nombre en allemand, je prie un de mes amis (Georges Buchner) de vouloir bien venir y travailler avec moi, ce qu’il fait volontiers. – Pendant une huitaine de jours nous travaillames ainsi, matin et soir, au chateau où se trouvent les musées. Lorsque nous étions fatigués, nous allions faire une promenade dans le jardin, ou dans les galeries de tableaux. – Il y en a de magnifiques entre autres un Rembrandt, qui pour la première fois, me fit sentir la magie de la lumière. – Un Christ à Emmaüs m’a également frappé, mais je ne me souviens pas de l’auteur. – Les collections d’histoire naturelle sont également parcourues. – Mr Kaup, nous fait les honneurs de sa fameuse machoire de dinothérium. – Il y a une salle où l’on conserve les objets précieux d’ornement et de culte, propres au culte catholique d’avant la réformation. – Voilà aussi des fossiles, me dit Buchner. Ici, oui; en France, pas. – Un jour, partout! ajouta-t-il. – Pourvu qu’alors la religion elle-même ne soit pas reléguée parmi les vieilleries. – Les formes ecclestiastiques peuvent bien ne pas demeurer toujours l’expression la plus convenable du sentiment religieux. L’objet du sentiment religieux, c’est l’idéal, sa culture c’est le progrès: les formes de culte ne sont pas la culture, etc.

246.

Ce brave George est enthousiaste de liberté. – Il a deux frères qui étudient la médecine. – L’un, plus tard, est devenu l’auteur du livre intitulé: force et matière; (comme si la matière n’était pas une manière d’être de la force) – Lui, George était surtout poëte; il a laissé un beau drame en vers, intitulé: la mort de Danton;et il est mort d’un accident de fièvre cérébrale. – Pour lors je lui dus une admirable preuve de délicatesse en fait d’amitié. Ces huit jours de travail en commun avaient établi entre nous une confiante intimité; (j’avais eu du reste également des invitations dans sa famille). Quand je dus partir, je lui demandai s’il était d’usage de donner une étrenne à tous les domestiques, ou seulement à la femme de chambre. – A tous ceux dont on a reçu des services, me répondit-il. – C’est que, vois-tu, lui dis-je, en lui montrant ma bourse, qui ne contenait plus que quelques risdales,il ne me reste quea. – Donne-z-en une à chacun. – Et pour m’en retourner? – Tu en as bien assez pour traverser le pays de Bade. – Oui, mais d’ici là, il y a la Hesse et la Souabe. – Connais-tu la Bergstrasse? – J’en ai entendu parler, mais je ne la connais pas. – C’est la Suisse de notre pays; depuis long-temps j’y voulais retourner; ma famille y a des propriétés; nous serons là chez-nous, et si tu veux nous la traverserons ensemble? – Je lui dus ainsi un charmant voyage, dont il paya les frais, sous prétexte que ça ne lui coûtait rien, et je pus quitter Darmstadt, sans laisser après moi ni dettes, ni réputation de lésinerie. – Mais, n’anticipons pas.

248..

Ne pouvant emporter mon petit bagage sur les hauteurs pédestres de la Bergstrasse, j’envoie à Mr Appia, une partie des documents que j’ai recueillis; je remets à Mr Gervinius, qui m’est venu voir, le havresac, dont se chargent ordinairement mes épaules quand je voyage à pied, afin d’être plus alerte avec Buchner, dans notre course par les montagnes. – La veille de notre départ je passe une partie du jour dans sa famille; le soir, après souper, chez Mr. Dittmar, je fais mes adieux à tout le monde. Emotions silencieuses; on ne se dit presque rien. Les enfants pleurent, les parents, me donnent des commissions pour Strasbourg. La bonne Louise prépare des victuailles pour mon déjeuner matinal. J’embrasse son père, je presse la main aux dames; il faut se faire une raison; ça ne pouvait pas durer toujours. Enfin on se retire, en se souhaitant reciproquemt. une bonne nuit, mais je dormis peu; je fus levé avant le jour. La domestique était déjà sur pied me faisant du café. – J’allai éveiller Buchner. Là encore il fallut déjeuner. – Enfin nous partimes.

249.

Chemin faisant il me raconte son histoire; passionné en tout: pour l’étude, pour l’amitié, dans ses admirations et ses antipathies: idolâtre de la révolution française, contempteur de Napoléon, aspirant de tout son être à l’unité de la famille allemande; s’étant épris d’une sorte d’adoration mystique pour une fille perdue, qu’il rêvait de relever au niveau des anges; coeur d’or en tout; fort instruit; assez gai, même aimable, on ne pouvait s’ennuyer avec lui. – Nous arrivons sans nous en douter au Frankenstein, où d’admirables forets, traversées par les rayons du matin, montrent des gazons ruisselants de lumière et diamantés de rosée aux mille couleurs, sous des arceaux à perte de vue, d’une verdure de plus en plus épaisse et sombre. A un détour de montagne nous arrivons au débouché d’une gorge éclairée d’en bas, le soleil qui se levait étant au dessous de notre horizon. C’est d’un effet magique qu’il faudrait étudier.

250.

Plus loin, nous arrivons à ce qu’on nomme la montagne d’aimant. C’est un rocher qui fait dévier, dit-on, l’aiguille de la boussole, mais qui n’arrache pas du tout les clous de nos souliers. Il y a des hêtres mèlés aux sapins; nous y cueillons des faines, aux amandes vraiment assez grosses, et passablement savoureuses. A l’heure du déjeuner des citadins, nous arrivons chez son frère établi à Zwingenberg. Après nous y être arrètés une heure ou deux, nous nous remettons en marche pour gravir le Mélipocus. La chaleur commence de se faire sentir; les forets se déploient silencieuses et ombrées et sont les bien venues. Une grande tour blanche se dessine au loin sur leurs teintes foncées. Petite halte au pied. Puis ensuite au Felsberg d’où la vue est magnifique et où l’on n’arrive pas sans avoiaiguisé l’appétit. Un excellent jambon et de la crème fraîche, servis en plein air, sous une charmille en face des plus beaux sites nous procurent un vrai régal, pendant que nos yeux se rassasient de verdure et de lumière.

251

Qu’il serait agréable, nous disions-nous, de faire ainsi un voyage de touriste, avec une jeune amie, une compagne, vêtue en étudiant… etc. Les variations que nous brodames sur ce thème furent infinies. C’est en devisant de ces frivolités que nous passames sous un énorme rocher appelé la colonne des géants;puis sur une pente de montagne presque une, qu’un éboulement quelconque a couverte en partie d’assez nombreux rochers, à l’ensemble desquels on donne le nom pompeux de mer de roches,mais pour qui a vu les Alpes ce n’est pas la peine d’y regarder. On a bientôt traversé cette trainée de cailloux, on continue de descendre et l’on arrive dans une jolie vallée, où se présentent d’abord le village et le chateau de Schönberg. Je ne sais si c’est de là qu’est issu l’homme de guerre connu sous le nom de Schomberg, et je ne songeai pas à m’en informer. Nous commencions d’être fatigués. Nous passames pourtant encore Bensheim, dont la svelte église se profile élégamment sur une colline; et nous arrivames tout à fait las à Heppenheim, où nous dormimes comme des bienheureux.

252.

Repartis de bonne heure; causé St Simonisme, rénovation sociale et religieuse, république universelle, états-unis de l’Europe, et autres utopies, dont quelques unes peut-être deviendront des réalités. – L’homme crée le monde à son image; c’est à dire que chacun le rêve à sa guise, et le modifie selon ses idées; mais ce travail ne se fait qu’en idée: pour qu’il s’en réalise quelque chose, il faut que quelque chose de ces idées se propage parmi les hommes, afin que tous (ou du moins la plupart) viennent à désirer la même modification. – Divers chateaux, plus ou moins pittoresques, entrevus sur les collines, dans la brume azurée du matin. Arrivés à celui de Vindeck, nous cessons de suivre la grand’ route qui longe la vallée, pour nous engager dans le vallon latéral de Birkenau, où coule le, ou la Wescnitz (en latin Vizutius).C’est un vallon étroit, verdoyant et humide. Au bout d’une petite heure de marche nous gravissons la montagne qui se trouve à notre droite, en suivant un sentier assez escarpé. La belle vue qu’on a depuis le sommet, nous dédommage de la fatigue. – A nos pieds, le village; plus loin la plaine; à notre gauche, à travers les arbres, la Bergstrasse que nous avons quittée: du côté opposé la vallée sinueuse, avec des moulins pittoresques, qui s’enfonce dans les montagnes; en nous tournant vers le sud, les ruines imposantes d’un vieux chateau, derrière lequel s’allongent en ondulations de plus en plus vaporeuses, les derniers plans de l’horizon.

253.

C’était superbe; pour en jouir plus long-temps, nous nous assimes sur des rochers; l’amour, la poésie et l’étude, firent les frais de ce dernier entretien. Nous allions bientôt nous quitter. Je lui écrivis quelques vers au crayon, en souvenir d’amitié: puis nous descendimes vers le chateau, sans entrer dans la bourgade qu’il domine, et allames diner à Lizelsachsen. Là j’écrivis à Mdme Dittmar, un mot de remerciement qu’il se chargea de lui porter. Nous nous promimes de nous revoir à Paris. Chacun de nous avait ses projets d’avenir et ses penchants d’artiste. Je doute qu’on put voir une plus belle tête que la sienne; Goëthe n’avait pas un front aussi beau. Sa bouche fine, sardonique, caressante passionnée, était faite aussi bien pour l’éloquence, que pour l’esprit et les baisers. – Pauvre cher Georges! mourir si jeune, et sans avoir été aimé comme il eut mérité, de l’être! – Enfin, nous nous quittames, et j’arrivai seul à Heidelberg.

Übersetzung

<245

Herr du Thil hat mir endlich geantwortet. Ich werde Zutritt zum Archiv erhalten, und alles, was das Innenministerium über die Waldenser besitzt, wird dorthin gebracht und mir zur Verfügung gestellt werden. – Ich gehe noch am selben Tag hin und mache mir Abschriften von mehreren Dokumenten; weil aber eine große Anzahl davon auf deutsch ist, bitte ich einen meiner Freunde (Georg Büchner), er möchte doch mitkommen mit mir dort zu arbeiten, was er bereitwillig tut. – Acht Tage lang arbeiteten wir so morgens und abends im Schloß, wo sich die Museen befinden. Wenn wir müde waren, machten wir einen Spaziergang im Garten oder in der Gemäldegalerie. – Es gibt dort herrliche Gemälde, unter anderem einen Rembrandt, der mich zum ersten Mal die Magie des Lichts spüren ließ.

– Ein Christus in Emmaus hat mich gleichfalls beeindruckt, aber ich erinnere mich nicht an den Namen des Malers. – Die naturgeschichtliche Sammlung wird ebenfalls durchstreift. – Herr Kaup ehrt uns damit, daß er uns seinen berühmten Dinotheriumkinnbacken zeigt.

– Es gibt einen Saal, in dem wertvolle ornamentale und liturgische Gegenstände der katholischen Konfession aus der Zeit vor der Reformation aufbewahrt sind.

– Das da sind auch Fossilien, sagte Büchner zu mir. Hier ja, in Frankreich nicht. – Eines Tages überall! fügte er hinzu. – Wenn dann nur nicht die Religion als solche unter den alten Krempel verbannt wird. – Es ist sehr wohl möglich, daß die kirchlichen Formen nicht immer der angemessenste Ausdruck des religiösen Gefühls bleiben. Der Gegenstand des religiösen Gefühls ist das Ideal, seine Ausbildung ist der Fortschritt: die Formen des Gottesdienstes sind keine solche Ausbildung, usf.

<246>.

Dieser brave Georg ist freiheitsbegeistert. – Er hat zwei Brüder, die Medizin studieren. – Der eine ist später der Autor des Buchs: Kraft und Stoff geworden; (als ob der Stoff keine Daseinsform der Kraft wäre) – Er, Georg, war vor allem Dichter; er hat ein schönes Versdrama mit dem Titel: Dantons Tod hinterlassen; und er ist an einem Anfall von Gehirnentzündung gestorben. – Damals blieb ich ihm einen wunderschönen Beweis von freundschaftlichem Feingefühl schuldig. Diese acht Tage gemeinsamer Arbeit hatten zwischen uns eine innige Vertrautheit hergestellt; (übrigens hatte ich ebenfalls Einladungen in seine Familie erhalten). Als ich abreisen mußte, fragte ich ihn, ob es üblich sei, allen Dienstboten ein Trinkgeld zu geben oder nur dem Zimmermädchen. – Allen, deren Dienste man in Anspruch genommen hat, antwortete er mir. – Es ist nämlich so, siehst du, sagte ich ihm, indem ich ihm meinen Geldbeutel zeigte, der nur noch einige Reichstaler enthielt, ich habe nur noch das. – Gib jedem einen! – Und für meine Rückreise? – Du hast genug, um Baden zu durchqueren. – Ja, aber dazwischen liegen Hessen und Schwaben. – Kennst du die Bergstraße? – Ich habe davon gehört, aber ich kenne sie nicht. – Das ist unsere Schweiz; seit langem wollte ich wieder einmal dorthin; meine Familie hat dort Besitz; wir werden dort wie zu Hause sein, und wenn du willst, machen wir die Wanderung gemeinsam? – So kam ich durch ihn zu einer zauberhaften Reise, deren Kosten er unter dem Vorwand trug, daß es ihn nichts koste, und ich konnte Darmstadt verlassen, ohne Schulden oder den Ruf der Knauserei zu hinterlassen. – Aber greifen wir nicht vor.

<248>

Weil ich mein kleines Gepäck nicht über die Höhenpfade der Bergstraße tragen kann, schicke ich einen Teil der Dokumente, die ich gesammelt habe, an Herrn Appia; Herrn Gervinus, der mich besuchen gekommen ist, übergebe ich, um bei der Wanderung mit Büchner durch die Berge beweglicher zu sein, den Reisesack, den ich gewöhnlich über die Schultern hänge, wenn ich zu Fuß unterwegs bin. – Am Vortag unserer Abreise verbringe ich einen Teil des Tages in seiner Familie; am Abend, nach dem Essen bei Herrn Dittmar, nehme ich Abschied von allen. Wortkarge Rührung; wir sagen kaum etwas zueinander. Die Kinder weinen, die Eltern geben mir Aufträge für Straßburg. Die gute Louise richtet einiges zu essen für mein Frühstück her. Ich umarme ihren Vater, ich gebe den Damen die Hand; man muß vernünftig sein; das konnte nicht immerfort dauern. Schließlich ziehen wir uns, einander eine gute Nacht wünschend, zurück; aber ich schlief wenig; ich war vor Tagesanbruch auf. Das Dienstmädchen war schon auf den Beinen und machte mir Kaffee. –

– Ich ging Büchner wecken. Da mußte wieder gefrühstückt werden. – Schließlich brachen wir auf.

<249>.

Unterwegs erzählt er mir seine Geschichte; in allem leidenschaftlich: gegenüber dem Studium, gegenüber der Freundschaft, in seiner Bewunderung und seiner Abneigung: Vergötterer der Französischen Revolution, Verächter Napoleons, sehnt mit seinem ganzen Wesen die Einheit der deutschen Familie herbei; von einer Art mystischer Anbetung zu einem gefallenen Mädchen ergriffen, das er auf die Stufe der Engel zu erheben träumte; ein Herz aus Gold durch und durch; sehr gebildet; ziemlich heiter, sogar liebenswürdig, man konnte sich mit ihm nicht langweilen. – Wir kommen unversehens zum Frankenstein, wo wunderschöne, von den Morgenstrahlen durchzogene Wälder unter endlosen Bögen von immer dichterem und schattigerem Laub den Blick auf lichtüberflutete, vom Tau wie Diamanten in tausend Farben funkelnde Grasflächen eröffnen. Bei einer Biegung des Bergwegs erreichen wir den Ausgang einer Schlucht, die von unten beleuchtet ist, weil die aufsteigende Sonne sich unterhalb unseres Horizonts befindet. Das hat eine magische Wirkung, der man nachgehen sollte.

<250>

Weiter weg kommen wir zu dem, was man als Magnetberg bezeichnet. Es ist ein Fels, der, sagt man, Kompaßnadeln ausschlagen läßt, der uns aber keineswegs die Nägel aus den Schuhen reißt. Buchen stehen vermischt mit Tannen; wir pflücken Bucheckern mit wirklich ziemlich dicken und einigermaßen schmackhaften Kernen. Um die Zeit, in der Städter zu Mittag essen, kommen wir bei seinem Bruder an, der in Zwingenberg wohnt. Nachdem wir uns dort eine oder zwei Stunden aufgehalten haben, machen wir uns wieder auf den Weg, um den Melibocus zu ersteigen. Allmählich macht sich die Hitze bemerkbar; die Wälder breiten sich still und schattig aus und sind uns willkommen. Ein großer weißer Turm tritt in der Ferne vor ihren dunklen Farben hervor. Kurze Rast am Fuß des Bergs. Hernach dann zum Felsberg, von dem man eine herrliche Aussicht hat, und auf dem man nicht ankommt, ohne seinen Appetit angeregt zu haben. Ein vorzüglicher Schinken und frische Sahne im Freien, unter einer Hagebuchenlaube vor der bildschönen Landschaft aufgetischt, bescheren uns einen wahren Gaumenkitzel, während unsere Augen sich an Laub und Licht weiden.

<251>

Wie schön wäre es, sagten wir uns, so eine Vergnügungsreise zu machen, mit einer jungen Freundin, einer Gefährtin, als Student gekleidet … usf. Die Variationen, die wir über dieses Thema aussannen, waren unendlich. Beim Plaudern über solche Frivolitäten gingen wir unter einem gewaltigen Fels her, der als Riesensäule bezeichnet wird; dann über einen fast ebenmäßigen Berghang, den irgendein Erdrutsch zum Teil mit ziemlich viel Felsgestein bedeckt hat, dem man als Ganzes den pompösen Namen Felsenmeer gibt; aber für den, der die Alpen gesehen hat, lohnt es nicht hinzuschauen. Bald hat man diesen Geröllstreifen hinter sich, man steigt weiter hinunter und kommt in ein schönes Tal, in dem zuerst Dorf und Schloß Schönberg auftauchen. Ich weiß nicht, ob von dort der Feldherr herstammt, der unter dem Namen Schomberg bekannt ist, und ich hatte nicht die Absicht, mich zu erkundigen. Wir wurden allmählich müde. Wir gingen trotzdem noch an Bensheim vorbei, dessen schlanke Kirche auf einem Hügel ihr elegantes Profil zeigt; und wir kamen todmüde in Heppenheim an, wo wir wie im Himmel schliefen.

<252>.

Früher Aufbruch; Unterhaltung über Saint-Simonismus, soziale und religiöse Erneuerung, Weltrepublik, vereinigte Staaten von Europa und andere Utopien, von denen einige vielleicht Wirklichkeit werden. – Der Mensch erschafft die Welt nach seinem Bild: das heißt, jeder erträumt sie nach seinem Geschmack und gestaltet sie nach seinen Vorstellungen um; aber diese Arbeit geschieht nur in der Vorstellung; damit sich etwas davon verwirklicht, muß sich etwas von diesen Vorstellungen unter den Menschen ausbreiten, so daß alle (oder wenigstens die meisten) zum Wunsch nach derselben Veränderung gelangen. – Verschiedene mehr oder weniger pittoreske Schlösser, die wir auf den Hügeln im blauen Morgendunst undeutlich ausmachen. Wir kommen zu dem von Windeck und verlassen die Hauptstraße, die das Tal entlangzieht, um in das Seitental von Birkenau hineinzuwandern, durch das der oder die Weschnitz (auf lateinisch Vizutius) fließt. Es ist ein kleines Tal, eng, grün und feucht. Nach einer knappen Fußstunde ersteigen wir auf einem ziemlich steilen Pfad den Berg, der zu unserer Rechten liegt. Die schöne Aussicht, die man vom Gipfel aus hat, entschädigt uns für die Mühe. – Zu unseren Füßen das Dorf; weiter weg die Ebene; zu unserer Linken, durch die Bäume, die Bergstraße, die wir hinter uns gelassen haben; auf der gegenüberliegenden Seite mit pittoresken Mühlen das gewundene Tal, das sich in die Berge verliert; nach Süden hin die eindrucksvollen Ruinen eines alten Schlosses, hinter dem sich in immer verschwommeneren Wellenlinien die letzten Ebenen des Horizonts erstrecken.

<253>.

Das war prachtvoll; um es länger zu genießen, setzten wir uns auf Felsen hin; die Liebe, die Dichtung und das Studium waren der Stoff dieses letzten Gesprächs. Wir sollten uns kurz darauf trennen. Ich schrieb ihm mit Bleistift einige Verse als Andenken an unsere Freundschaft: dann stiegen wir zum Schloß hinunter, ohne den Flecken, den es überragt, zu berühren und gingen nach Lützelsachsen zum Abendessen. Dort schrieb ich an Frau Dittmar ein Dankeswort, das er ihr zu bringen übernahm. Wir gaben uns das Versprechen, uns in Paris wiederzusehen. Jeder von uns hatte seine Zukunftspläne und seine künstlerischen Neigungen. Ich bezweifle, daß man einen schöneren Kopf als den seinen finden konnte; Goethe hatte keine so schöne Stirn. Sein feiner, spöttisch verzogener, zärtlicher und leidenschaftlicher Mund war ebensowohl für die Kunst der Rede wie für den Witz und die Küsse geschaffen. – Armer lieber Georg! so jung zu sterben, und ohne geliebt worden zu sein, wie er es verdient hätte! – Schließlich trennten wir uns, und ich kam allein nach Heidelberg.

Überlieferung
Handschrift: Nachlass Muston in Privatbesitz; Erstdruck: Fischer 1970, S. 578 f.; Druck (mit Übersetzung): Fischer 1987, S. 258–288.

Erläuterungen
Das „Journal d’étudiant“ ist die redigierende Abschrift eines fortlaufend angefertigten Tagebuches. Sie entstand ab 1864. (Vgl. Heinz Fischer 1987, 14) Die Büchner betreffenden Partieen (s. auch LZ 2100) entstanden vmtl. nach 1870. (Vgl. Fischer 1987, S. 180, 240)

LZ 2100
Alexis Muston: „Journal d’étudiant“ (Straßburg April? 1834); Bourdeaux nach 1870

Nous touchions au mois de juin; quelques personnes déjà étaient parties pour la campagne. J’avais reçu différentes invitations pour y aller aussi; mais le temps me manqua. – Bartholmès m’écrivait que mes thêses étaient imprimées; le jour de la soutenance avait été fixé; la session scolaire allait finir; mon séjour à Paris ne pouvait se prolonger; et je revins à Strasbourg heureux de quelques rélations nouvelles.

 

 

<278>.

Une agréable surprise, en rentrant à Strasbourg, fut pour moi d’y trouver Buchner qui était venu y passer quelques semaines. De toutes mes connaissances du reste il me sembla que je reçus alors un accueil plus cordial que jamais. – Une de mes premières visites fut pour la famille Engelbach. L’esprit se calme, le coeur s’embaume, dans cet intérieur charmant. La jeune Mathilde a grandi, vive et chantante comme un oiseau; sa soeur ainée plus sérieuse et un peu pale semble souffrante; mes sympathies volent à tout ce qui souffre; une partie de mon être semble vouloir me quitter et se perdre pour adoucir la souffrance d’autrui. Mais alors je souffre moi-même de mon impuissance. Le prix de la vie n’est pas seulement dans les productions intellectuelles, mais surtout dans le bien qu’on peut faire et l’amour que l’on peut inspirer. – Un livre qui m’intéressa fort alors, était intitulé: Physiologie de l’homme aliéné appliquée à l’analyse de l’homme social. C’est un travail plus fort que bien des choses parues depuis lors, et dont pourtant il n’est plus question aujourd’hui.

 

<279>.

Pendant un violent orage Buchner me dit: Veux-tu que nous montions au münster? – Et, sitôt dit que fait; nous voilà dans ce campanile féerique, sous la voûte des huit piliers, où la grèle entrait par trois ouvertures, se croisant au milieu, avec des coups de vent formidables, qui faisaient frémir les colonnettes comme des cordes de harpe, et jetaient parfois des sifflements aigus entre les barres de fer, qui relient entre elles toutes les parties de cette broderie de pierre. – Puis nous montons dans la flèche, et jusqu’à la lanterne où des nappes de lumière et des ailes de feu, semblaient nous envelopper soudain ou nous effleurer en passant, à chaque éclair qui embrasait le ciel. – Que tu es heureux de n’avoir pas le vertige, me disait-il en me voyant marcher sur le faîte des colonnettes rapprochées, qui bordent d’une crête élégante les plus hauts escaliers. – Nous descendîmes mouillés comme des hirondelles, et pendant quelques nuits je rêvai que je volais comme elles autour du grand clocher.

 

Übersetzung

<277>.

Es war fast Juni; einige Leute waren bereits aufs Land abgereist. Ich hatte verschiedene Einladungen erhalten, auch dorthin zu fahren, aber mir fehlte die Zeit dazu. – Bartholmess schrieb mir, daß meine ‘Thesen’ gedruckt waren; der Tag der Disputation war festgesetzt; das Akademische Jahr neigte sich seinem Ende zu; mein Aufenthalt in Paris konnte nicht länger ausgedehnt werden; und glücklich über eine Reihe neuer Bekanntschaften kehrte ich nach Straßburg zurück.

[...]

<278>.

Eine angenehme Überraschung war es bei meiner Rückkehr nach Straßburg für mich, Büchner dort anzutreffen, der für einige Wochen gekommen war. Von allen meinen Bekannten wurde ich damals übrigens, so schien es mir, herzlicher empfangen als je zuvor. – Einer meiner ersten Besuche galt der Familie Engelbach. Der aufgeregte Geist beruhigt, das Herz weitet sich in diesem freundlichen Haus. Die kleine Mathilde ist gewachsen, sie ist lebhaft und singt wie ein Vogel; ihre ernsthaftere und ein wenig blasse ältere Schwester scheint leidend; mein Mitgefühl eilt zu allem, das leidet; ein Teil meiner selbst scheint sich von mir trennen und darin aufgehen zu wollen, das Leiden anderer zu erleichtern. Aber dann leide ich selber unter meiner Ohnmacht. Der Lohn des Lebens liegt nicht nur in den geistigen Leistungen, sondern vor allem im Guten, das man tun, und in der Liebe, die man wecken kann. – Ein Buch, das mich damals stark interessierte, war: Physiologie des geisteskranken Menschen, angewandt auf die Analyse des Menschen in der Gesellschaft. Das ist ein eindringlicheres Werk als Vieles von dem, was inzwischen erschienen ist, und dennoch ist von ihm heute keine Rede mehr.

 

<279>.

Während eines heftigen Gewitters sagt Büchner zu mir: Willst du, daß wir auf das Münster steigen? – Und gesagt, getan; da standen wir in diesem feenhaften Glockenturm unter dem Gewölbe mit den acht Pfeilern, in das der Hagel durch drei Öffnungen, die in der Mitte zusammenlaufen, mit gewaltigen Windstößen hereinfegte, welche die kleinen Säulen wie Harfensaiten erzittern ließen und zwischen den Eisenstangen, die alle Teile dieser Stickerei aus Stein untereinander verbinden, zuweilen ein schrilles Pfeifen hervorbrachten. – Dann steigen wir in die Turmspitze hinauf, bis zur Laterne, wo Lichtschleier und Feuerflügel uns bei jedem Blitz, der den Himmel entflammte, plötzlich zu umhüllen oder zu streifen schienen. – Was du ein Glück hast, daß du schwindelfrei bist, sagte er zu mir, als er mich auf dem First der aneinandergerückten Säulchen laufen sah, die die obersten Treppen mit einem eleganten Kamm säumen. – Naß wie Schwalben stiegen wir ab, und einige Nächte lang träumte ich, daß ich wie sie um den großen Kirchturm flog.

Überlieferung
H: Nachlaß Muston in Privatbesitz; d1: Fischer 1970, S. 579; d2: Fischer 1972, S. 82; d3: Fischer 1983, S. 58-60; d4: Fischer 1987, S. 140.

Erläuterungen
Die vorliegenden Abschnitte sind problematisch vor allem wegen der umstrittenen und nach dem gegenwärtigen Erkenntnisstand nicht ganz sicher zu klärenden Frage, wann das geschilderte Treffen Mustons mit Büchner und zumal ihr gemeinsamer Besuch des Straßburger Münsters während eines ‚heftigen’ Gewitters mit Hagel stattfand: am 15. (mglw. auch 27.) Juni, wie Fischer begründet darlegt (1987, S. 346-350), oder am 11. April 1834, so Hauschilds Datierung (1993, S. 330 u. 636). Der Wortlaut des Zeugnisses mit der Chronologie mehrerer verifizierbarer Daten spricht eindeutig für Anfang bis Mitte Juni. Andererseits weist Hauschild auf einen – erschlossenen – Straßburger Brief Eugen Boeckels an Büchner in Gießen vom 16. Juni 1834 hin, der Büchners Anwesenheit in Straßburg noch am Tag zuvor ausschließen würde (vgl. auch Hauschild 1994, S. 44), und er belegt zumindest Schnee und „bößes Wetter“ für den 11./12. April. Da sich ferner eine etwas längere Abwesenheit Büchners aus Gießen zwischen etwa Ende Mai und Mitte Juni nur schwer mit allen bisherigen biographischen Annahmen vereinbaren läßt, bleibt angesichts von Mustons undurchsichtiger späterer Redaktion seiner ursprünglichen Aufzeichnungen die Möglichkeit zu bedenken, daß er nach 1870 einen Passus über einen eigenen eventuellen Kurzbesuch aus Paris in Straßburg um den 10./12. April 1834 in der Chronologie irrig oder vereinfachend mit der Darstellung seines belegbaren längeren Aufenthaltes dort ab etwa Anfang Juni kontaminiert haben könnte (Text Thomas Michael Mayer).

Zuletzt bearbeitet: Mai 2017